Ce que PAN! est comme ce qu’il n’est pas échapperait au feu de tout fusil, PAN! viserait, PAN! tirerait, PAN! allumerait, dégommerait, PAN! serait déraisonnable ou plutôt, PAN! aurait tort, ou plutôt, il serait probable que PAN! aurait tort la plupart du temps et que, lorsqu’il aurait raison, il n’en irait que d’inadvertance ; cela étant, PAN! ne commettrait pas de fautes, PAN! ne serait pas plus innocent que coupable, la Faute n’existerait pas et PAN! ne commettrait rien, PAN! serait oisif, paresseux, lent et virtuel, PAN! serait un tir tendu qui s’espère maladroit, PAN! envierait, haïrait, tolèrerait, aimerait, verrait, montrerait, jouirait, PAN! serait une contrainte à se foutre de la vérité, PAN! n’aimerait ni le simulacre, ni la morale, ni la parole, PAN! ferait des gestes à sa mesure, de petits gestes, PAN! crierait ou soufflerait contraire des vents soyeux de mots de coeur dans un désert, PAN! voudrait tuer PAN! le fou qui boit mais PAN! n’aurait que verbe, PAN! serait multiple de un, marcheur commun, PAN! vivrait un temps désagréable, vulgaire, mais agité, PAN! aimerait la pagaille, le feu, les confusions savantes d’alchimistes écrasant quoi, comment, qui, où et quand dans des vasques ayant servi la longue sénescence des abus d’ennui solides, liquides, gazeux, ouais PAN! serait un truc sans objet autre qu’hypothèses, PAN! serait atelier, cantine, baignoire, commode anglaise ou pas, lieu sec, PAN! serait voleur d’heures déjà perdues quand PAN! avancerait le long des vitrines des corps où PAN! regarderait des dames et hommes donner l’entier de leur intime artillerie interne-externe et demander qu’on érige et trempe, PAN! serait voyeur de ce que le monde affiche.
PAN! marcherait sans direction, PAN! n’aurait pas de sens, PAN! ne donnerait pas de sens, PAN! mépriserait le sens, PAN! voudrait gratter ce qui resterait de sens pour que, à la fin, il n’y ait plus rien, mais PAN! NE SERAIT RIEN, PAN! serait inutile, gratuit et insolvable, PAN! serait pauvre à dire vrai, aurait des habits neufs qui ne le resteraient pas, PAN! se souillerait, serait humide et fallacieux, exact dans son imprécision, PAN! fumerait, mangerait, boirait, ne rimerait pas, rimerait, PAN! serait mal armé mais PAN! n’aurait pas de peur : le fil de ses couteaux serait usé, il n’en ferait que plus de mal, toutefois PAN! serait sans danger réel, PAN! ne serait pas réel, combien de fois devrait-on l’écrire, on ne pourrait attaquer PAN!, PAN! serait vacciné – Il suffit de fermer les yeux –, PAN! ne croirait ni aux fantômes, ni aux fées, PAN! ne croirait qu’à ses hallucinations, PAN! serait fils fins de parlante moderne, PAN! raserait les murs d’une maison immense dont PAN! ne serait pas la première pierre car PAN! ne serait ni un caillou, ni une construction d’aucune sorte, PAN! chercherait sans jamais trouver, PAN! serait un refus des trésors en même temps qu’un orpailleur : chairs, émotions toutes couleurs et nues, regards, niet, abandons, plaisirs, oublis, langues, cinématographes, airs de rien, entrechocs de verres malpolis, élégances, et de tout cela plus encore PAN! ne ferait qu’expériences métalliques, idiotes, visuelles et désireuses, farceur PAN! serait incohérent.