Longtemps même il aurait secoué sa joie. A force de, la secouant jusqu’à la choquer, la choquant jusqu’à la violer puis la violant jusqu’à la tanner, la tuméfier et qu’elle enfle pour ne plus s’achever qu'en creux, il l’aurait rendue folle et fait fuir.
Ensuite, quand elle aurait accepté de revenir, il l’aurait caressée de vice et chauffée et chauffée sans jamais la satisfaire. A la fin il l’aurait calmée avec une femme et une autre femme l’aurait accompagnée et eux trois et la joie du monsieur auraient baisé la nuit et il ne serait resté que des éclats… Tous finiraient par prendre le train en ville, longer le fleuve puis la côte et se baigner sur une rive de l’isthme et ils baiseraient encore dans l’eau très froide et encore quelques fois dans les broussailles des dunes.
Ni dentelle, ni courbe, ni sentiment, l'homme ne voyait que fantômes à l’expectative.
mathieudiebler / extrait de botanicus